Festivals encore, et pas des moindres, et puis des livres et photographes. Bon capteur !

J’ai vraiment envie d’aller au Rencontres de la Photographie d’Arles cette année.
Sous-titre du festival : Un état de conscience.
La programmation évidemment me semble bien intéressante, entre grands classiques, cosmopolitisme, photographes moins connu⋅es…
Tel un relevé sismographique de notre temps, chaque année les Rencontres d’Arles se font l’écho de l’état de conscience de notre monde, aussi étrange qu’il puisse paraître. Les photographes, artistes et commissaires nous donnent à voir, à percevoir, avec une extrême acuité, les transformations que nous vivons. La prise en considération – a minima – du réchauffement climatique s’est imposée à nous, impactant directement nos habitudes.
Lire la suite de l’édito de Christophe Wiesner – Directeur des Rencontres d’Arles
Alors qui y va ? Et quand ?
Peur de la chaleur arlésienne cet été ? Rapidement soûlé⋅e par les cigales, à moins que ce soit par la faune de “m’as tu vu⋅e” au Leica en pendentif ? 😆
Qu’à cela ne tienne, il y a de l’autre côté de la France du 1er juin au 1er octobre à La Gacilly dans le Morbihan, un autre beau festival qui fête ses 20 ans avec pour titre : La Nature en Héritage.
Un festival dans l’actualité, avec une programmation affirmée comme d’habitude.
20 ans pour semer des espoirs
Beaucoup disent : « Après nous, la fin du monde ». C’est le plus hideux et le plus funeste blasphème que l’on puisse proférer. C’est la formule de la démission, car c’est la rupture du lien qui unit les générations et qui les rend solidaires les unes des autres.
George Sand, 1873
C’était en 2004, c’était hier, et notre village de La Gacilly ouvrait pour la première fois ses jardins et ses venelles aux artistes photographes. Cette année-là, Franck Horvat, Arnaud Baumann, Sanna Kannisto et quelques autres pionniers talentueux venaient offrir au public leur vision singulière sur une nature qu’ils voulaient magnifier, comme une ode à respecter la fragilité de notre monde.
C’était en 2004, c’était hier, et le dérèglement climatique semblait encore si lointain dans les préoccupations de nos concitoyens. Et pourtant, des cataclysmes sans précédent auraient dû nous alerter : inondations dévastatrices au Bangladesh, sécheresse inhabituelle au Kenya affectant plus de deux millions d’habitants, vague de froid au Pérou avec des températures avoisinant les -25°, et en décembre, parachevant ces vents mauvais, un tsunami d’une ampleur inégalée qui frappa les côtes du Sri Lanka, du sud de l’Inde et de la Thaïlande, provoquant la mort de 250 000 personnes.
Cyril Drouhet, Commissaire des expositions du Festival Photo La Gacilly
Comme une envie d’y faire un tour aussi, d’autant qu’il y a souvent d’autres expos ou festivals à voir dans le coin… 😀
Et pourquoi pas un tour de France des festivals photo cet été, du moment que les dates s’alignent bien ?…
Retour au local, je parle du Gers évidemment, et même de L’Isle-Jourdain où, par un heureux hasard (ça existe ça, le hasard ?), j’ai eu le grand plaisir de rencontrer Nadège Pagès au vernissage de son exposition aux P’tites Faiblesses (place Gambetta) : 70’s Live .

Je le dis tout de suite, les photos de Nadège m’ont mis sur le cul. Et évidemment, j’ai été très curieux d’en savoir plus.
Et c’est encore plus fort !
Pendant 2 ans à la fin des années 70 Nadège a eu accès à la scène pop/rock et jazz parisienne et sur la côté d’azur pour photographier les plus grands artistes de l’époque. Rien moins !
Et bien sûr tu te dis : elle était pigiste pour Best et/ou Rock & Folk, c’est normal quoi…
Ben non pas du tout et ses photos elle les a faites pour elle, pour son plaisir, parce que ça s’était présenté comme ça ! 😯
Après elle a lâché son Pentax pendant un moment, mais tu sais ce que c’est, la photographie est un virus persistant. Et justement c’est à cause du confinement que nous ont imposés nos “gouvernants” à l’occasion du COVID qu’elle s’est replongée dans ses négatifs de l’époque. Parce qu’entre temps elle a repris en numérique pour photographier des oiseaux, des voyages et… des scènes, et pas des moindres (Marciac, St Gaudens…).
Et voilà, des centaines peut-être des milliers de négatifs scannés, à reprendre un par un pour virer toutes les pétouilles que les années ont déposées sur la surface sensible, avec ces merveilles inédites à découvrir. Whoua !
Pour qui cherche à comprendre, à savoir plutôt que croire (ou croire savoir), quelque chose à propos des questions juridiques autour de la photographie, et il y a matière, je recommande de temps à autre la lecture des articles de l’avocate photographe Joëlle Verbrugge.
Car elle sait présenter ces questions avec limpidité, précision et humilité. C’est très appréciable.
Elle nous apprend la naissance de la collection “Les Dossiers du Droit de la Photo” qui sera constituée de fascicules et permettra aux créateurs et utilisateurs d’images d’étoffer de façon concrète leurs connaissances juridiques au fil des volumes qui se multiplieront rapidement.
Le 1er volume, L’image comme arme idéologique, est disponible à la vente (11€).
Lecture encore, mais de photographies cette fois.
Il en a fait lui-même la promotion dans un commentaire d’un dernier capteur, je parle du 1er livre photographique d’Arnaud Chochon, Way to blue.
Comme il l’écrit lui-même, le livre est disponible en librairie, en achat en ligne sur le site de l’éditeur (Filigranes éditions) ou directement des mains d’Arnaud. L’occasion de rencontrer le photographe, sur rendez-vous ou lors des séances de rencontre/signature au dates à retrouver sur son site.