Capteur #213

Aucune des photos à la une des capteurs n’est réalisée par IA ! 🙂 Aucune n’est non plus extraite d’un jeu vidéo… Mais de la photo de journalisme et d’art aussi dans ce capteur. Et un questionnaire !

Photo couleur d'une tête de cheval brun face caméra avec une crinière blonde, placé entre deux chevaux blancs
(almost) wild horses – cc by-sa manu’pintor – Bispous juil.18

Mes précédents capteurs qui abordent un petit peu la problématique de la photographie générée par IA ne soulève visiblement pas d’interrogation parmi mes lecteur⋅rices, serait-ce que personne n’a d’avis ?

Dans un récent Dessous des images sur Arte, j’apprenais que la photographie pouvait aussi venir de jeux vidéos et qu’il existe même des événements internationaux dans lesquels des photos extraites de jeux vidéos sont primées. On parle bien de captures de scènes entièrement synthétiques repérées par les “auteur⋅rices” en cours de jeu.


Cet épisode m’a paru intéressant par rapport à trois ou quatre trucs qui y sont rapportés, plus ou moins véridiques. Bref, bientôt plus la peine de sortir de chez soi pour aller faire des photos ?

Parlant de l’invasion de l’image créée par l’IA, je faisais dans le capteur #211 l’hypothèse d’un regain d’intérêt par certain⋅es pour la photo argentique. Et je précisais que la cote des boîtiers argentiques était à la hausse, avec des pellicules relativement chère par rapport à 30 ou 40 ans.

Cet article sur PetaPixel [En] nous explique que Kodak s’apprête à augmenter le prix des films jusqu’à 40 %.

Rien que ça !
Oui, comme je le disais, la photographie réelle, celle qui se fait avec un appareil photo va devenir une activité de riche…
Merci qui ?

La curiosité est un vilain défaut prétend le dicton populaire à courte vue. Bof bof…

Moi je suis un peu curieux de savoir ce que mes lecteur⋅rices pensent de ces capteurs, car je les fais pour elles et eux, et aussi bien sûr parce que ça me plaît.

Autrement je me répandrais sur les réseaux sociaux et ça serait plié. 😆 

Alors pour satisfaire un peu ma curiosité j’ai construit un petit questionnaire, pas plus de 2 ou 3 minutes suffisent à le compléter, et encore si on a des commentaires à faire, parce qu’autrement cocher des cases c’est vite fait.

Comme c’est écrit, le questionnaire est strictement confidentiel (et il n’est pas construit avec gogole forms !), il peut être anonyme, ou pas selon le bon vouloir de celle ou celui qui y répondra et les réponses ne seront jamais communiquées à qui que ce soit, à part moi. Merci de participer.

À Perpignan, il n’y a pas que Visa pour l’Image en matière de festival de photographies.

Le Centre International du Photojournalisme y organise du 19 janvier au 30 juillet, au Couvent des Minimes, Le Monde Sous Nos Yeux, un Cycle d’expositions consacré à la représentation de la violence, de la métaphore à la frontalité. J’irai sans doute au printemps.

Page d'accueil du site Web de Le Monde Sous Nos Yeux, lié au site Web

Série de diptyques composés de portraits de reporters de guerre face à leurs images les plus iconiques ou les plus personnelles.

Abbas, Ameer Al Halbi, Lucas Barioulet, Patrick Baz, Yannis Behrakis, Guillaume Binet, Alexandra Boulat, Éric Bouvet, Alain Buu, Alvaro Canovas, Robert Capa, Chim, Rachel Cobb, Enrico Dagnino, William Daniels, Jérôme Delay, Françoise Demulder, Maxim Dondyuk, Thomas Dworzak, Edouard Elias, Stanley Greene, Thomas Haley, Ron Haviv, Olivier Jobard, Jon Jones, Alain Keler, Bulent Kilic, Gary Knight, Bénédicte Kurzen, Frédéric Lafargue, Catherine Leroy, Don McCullin, Aline Manoukian, Pascal Maitre, Christopher Morris, John G.Morris, Yan Morvan, Emmanuel Ortiz, Sergey Ponomarev, Noël Quidu, Patrick Robert, Christine Spengler, Maggie Steber, Tom Stoddart, Gerda Taro, Pierre Terdjman, Véronique de Viguerie, Alfred Yaghobzadeh, Francesco Zizola.

De nouveaux diptyques seront présentés au cours du printemps 2023. La liste des photographes exposés est donc provisoire.

Nadja Massün était une photographe mexicaine d’origine franco-hongroise, elle est décédé l’an dernier, la veille de sa dernière exposition au Muséo Archivo de la Fotografía de Mexico [Es].

Elle en disait, selon son amie Françoise Bouffault :

Ce qui m’attire ce sont les visages, les gestes, les mouvements du corps qui renvoient à un état d’âme, qui racontent une histoire. Le paysage est une toile de fond qui sert à accentuer ce que je cherche à faire: capter un regard, une scène, un moment de gravité, une intériorité qui me parlent. Le noir et blanc –mais pas uniquement, se prête mieux à ce que je veux exprimer dans ma photo. Le noir et blanc saisit la lumière fugace qui émane d’un visage, d’un pas de danse, d’un minuscule événement. Le peintre Soulages disait d’un de ses tableaux entièrement peint en noir que le noir n’existe que pour réfléchir la lumière. Pour moi, le noir et blanc a ce pouvoir de projeter l’intangible.

L’œil de la photographie lui a consacré plusieurs dossiers avec d’assez nombreuses photos.

Capture d'écran de la page d'accueil du site L'œil de la photograpie avec un lien vers le site Web.

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2 commentaires sur “Capteur #213

  1. Arnaud Chochon says:

    IA, bien entendu j’ai un avis mais plus qu’un avis c’est une longue discussion qu’il faudrait avoir. Parler du futur en s’éclairant du passé comme la photographie devait faire disparaitre la peinture … une longue discussion donc à prévoir, au comptoir 😉

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    1. manu' says:

      Ah mais le peintre (et l’écrivain, le réalisateur de film, le vidéaste, le poête… enfin tous les créatifs) a aussi du souci à se faire, le photographe n’est pas le seul !
      Voire, ceux qui produisent numériquement seront peut-être plus à l’abri dès lors qu’ils auront la possibilité de prouver qu’ils sont les auteurs de leurs travaux (encore faut-il qu’ils se décarcassent un peu pour ça)…

      Non, on parle pas vraiment de la même chose que dans les épisodes précédents. 😉

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      Répondre

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