Deux capteurs coup sur coup, c’est pas gâter ses lecteurs ça !?
Le hasard des trouvailles de l’actualité photographique. Pas mal de lecture, une longue vidéo et aussi un entretien radiophonique.
Et puis le quiz. Et puis la bande son de ce capteur.
L’abondance quoi !!!!

À celles et ceux qui se posent des questions sur l’authenticité de certaines photos, à une époque où la falsification des faits et par conséquent des images est devenue monnaie courante, voici une nouvelle qui les rassurera peut-être.
Ou pas.
Quelques grands acteurs du secteur de la photographie (mais n’oublions pas la vidéo !) se sont réunis pour former une coalition pour l’authenticité et la provenance des contenus ou C2PA, au rang desquels œuvre une initiative d’authenticité de contenu ou CAI sous l’égide d’Adobe et de pas mal d’autres acteurs parmi les fondeurs de puces utilisées dans les APN, les fabricants d’APN (mais pas tous), les éditeurs de logiciels (mais pas tous), les diffuseurs d’images (mais pas tout, loin de là !).
Concernant la photographie, l’idée est que l’appareil enregistre une empreinte inviolable (!) sur la photo prise, comme une signature électronique, puis que le logiciel de traitement —le post-traitement— en fasse de même pour les éventuelles modifications qui lui seraient ensuite apportées, comme un recadrage par exemple, et que le diffuseur donne l’accès à ces informations, d’une manière intelligible pour chacun⋅e.
Sur le papier, avec une présentation bien enrobée ça semble tenir la route. Mais bon, ça ressemble quand même un peu à une usine à gaz.
Du peu que j’ai pu constater, il faut donc déjà un APN qui enregistre cette signature inviolable dans chaque photo.
A priori, toutes les marques ne sont pas encore dans l’initiative, Canon notamment traînant apparemment des pieds, ce qui pour le n°1 de la production d’images fait un peu tâche dans ce joli paysage.
Mais ensuite, est-ce que cela signifie l’obsolescence de boîtiers pour lesquels la mise à jour du firmware pour intégrer cette signature ne sera pas proposée ? On peut le craindre.
Et puis à ce stade de l’avancement du projet, il est possible d’utiliser un service en ligne de vérification de l’authenticité de photos. J’ai donc voulu essayer avec un de mes RAWs et bon, ça ne marche qu’avec des JPEG et PNG ! Ça se conçoit, parce que modifier un RAW c’est plutôt compliqué, mais bon c’est du numérique et à ce point tout reste possible à qui dispose de la technologie pour le faire.
Autrement dit, si tu veux jouer avec le truc, en transposant à l’argentique, ce serait comme s’il ne faudrait prendre que des diapos ou des polaroids, et pas travailler avec du film négatif. Ça réduit considérablement le spectre !…
Mais bon, peut-être qu’après tout beaucoup de photos diffusées ont été prises en JPEG. Comme sur les smartphones (encore que certains offrent aussi la possibilité de travailler en RAW, sans doute pas beaucoup). Et dans la mesure où les organes de diffusion ont apparemment de plus en plus recours à des photos glanées sur le net, ou comment ne pas payer pour un vrai service photographique… Bref !
Bon OK, du JPEG donc. Mais ensuite il faut que le logiciel qui va traiter l’image, un tant soit peu même si ça ne sera jamais aussi “profond” que sur un RAW, avec un peu de lumière en plus ou en moins, un recadrage pour clarifier le message, etc, que ce logiciel, disais-je, intègre aussi ce qu’il faut à la photo exportée pour qu’elle reste authentique.
Et là aussi, on est loin de couvrir ne serait-ce déjà les acteurs majeurs dans ce domaine, sans parler des Open Sources (darktable, rawtherapee, etc), hormis les produits Adobe, tiens…
Mais bon, ça ne me paraît pas le plus difficile, ni bloquant. En passant, je vois qu’il y a des outils Open Source pour la vérification d’authenticité.
Et au final, est-ce que diffuser une photo sans tout ce tralala ne la fera pas systématiquement cataloguer comme douteuse, sinon a priori “non authentique” ?
Et puis, depuis quand une photo reflète-t-elle la réalité ?
Des idées, des réflexions, des commentaires sur cette initiative ?
Et puis “au-delà des contraintes liées au photojournalisme : est-il encore possible de témoigner ?” est le titre d’une conférence qui s’est tenue dernièrement à l’Académie des beaux-arts à Paris, avec Raymond Depardon, Bénédicte Kurzen, Pascal Maitre, Sebastião Salgado, un débat animé par Dimitri Beck, directeur de la photographie de Polka magazine, galerie et Factory.
L’Académie des Beaux-arts initie là un cycle de rencontres autour de personnalités du monde de l’art et de la culture. Réjouissant !
Une vidéo fort intéressante de 2h15, pour qui aime la photographie documentaire, le photojournalisme. Vraiment.
Une série d’articles du blog de l’œil de l’info a retenu mon attention, notamment des entretiens sonores avec des photographes, réalisés par Jean-Louis Vinet et j’ai pour le moment eu plaisir à écouter le premier volet d’un entretien avec Yan Morvan.
Dès le début, Yan Morvan travaille sur les blousons noirs et les gangs, un travail qui se poursuit quarante ans plus tard. Ici, dans ce son il est question de rencontres, de savoir-faire et du bon usage de l’outil. Il est question du droit à l’image, du respect entre photographe et photographie, mais aussi de sa rencontre avec le tueur en série Guy Georges. Tout commence donc au cinéma, au Wepler, on y joue « La belle au bois dormant ».
( A suivre )
Bon. Loin du Paradis (2002) de Todd Haynes avec Julianne Moore, Dennis Haysbert… non ? Tant pis. Rien d’inoubliable pour moi avec ce film, sinon Julianne Moore excellente comme souvent (toujours ?).
Un film très récent pour ce nouveau quiz, science-fiction, et plutôt intimiste.
La bande son cette fois-ci a à voir avec le quiz, d’un peu loin certes, mais quand même de par son titre (à trouver, bien sûr).