Comme le temps passe, le dernier capteur date déjà d’un mois. À quoi s’intéresse-t-on donc dans ce 201ème capteur ? De Visa pour l’Image, de financement de festival, de mine(s), de vagues et de vieux film.

Visa pour l’Image à Perpignan pour commencer, où j’étais lundi et mardi dernier. Je m’attendais et craignais assez une avalanche de photos de guerre en Ukraine et ailleurs. Même s’il y en a bien sûr, et pas marrantes on s’en doute, j’ai trouvé que la sélection de cette 34ème édition était plutôt plus variée que les éditions précédentes. OK, je n’étais pas revenu à Perpignan depuis au moins une édition, sinon deux, pour les raisons “sanitaires” qu’on sait.
C’est donc en ce moment pour les expos, jusqu’au 11 septembre, et les soirées de projection si intenses, si uniques, c’est fini.

Beaucoup d’expositions très intéressantes, Visa ne démérite pas de son aura particulière dans l’univers du photojournalisme, mais cela ne doit pas nous faire perdre de vue les difficultés que les photographes rencontrent de plus en plus pour nous ramener ces images.
Car sans elles, que verrions-nous de ce qui se passe dans le monde ?
Il faut donc avoir conscience que le métier décline de manière drastique et que, peut-être, d’ici quelques temps, nous devrons nous contenter d’images servies par des institutions ou des organismes pas du tout indépendants, autant dire de la propagande au sens négatif du terme, ou bien des prises inopinées par des spectateurs sur place, sans aucun travail journalistique (oui oui, c’est un métier, si si).
En lisant cet article de Télérama, on peut se faire une petite idée d’où en est la dérive. Quand photographier de manière professionnelle et indépendante les événements qui font que le monde est comme il est (et grosso-modo, c’est de moins en moins la joie, on pourrait dire) sera une activité disparue faute de pouvoir la réaliser. Qu’y faire ?
Bon… c’est pas encore tout à fait la mine pour ces photojournalistes, et justement, voilà deux photographes, sans aucun lien a priori, qui en sortent, eux, de la mine.
Song Chao est un chinois, né en 79, qui a grandi et travaillé dans une communauté de mineurs de charbon depuis l’âge de dix ans. Malgré ses journées de 12 heures dans une mine, il décide un jour de 2001 d’installer un studio composé d’un fond blanc et de lumière naturelle près de la sortie de la mine.
Par la suite et pendant cinq ans, il s’est consacré à la représentation des mineurs, de leurs familles, de leur environnement, etc.

Un autre ex-mineur, australien celui-là, s’est lui aussi jeté à l’eau pour faire de la photo, mais au propre comme au figuré, après un long arrêt de travail suite à un accident.
Ray Collins a alors décidé de photographier la magnificence, l’extraordinaire plastique et la puissance des vagues. Et ça en jette !
L’Australie, les vagues, la photographie… Ça me fait penser à quelqu’un ça… 😆
Phot’Aubrac, tu connais ?
OK, c’est un peu loin (pour moi !) pour la semaine du 17 au 25 septembre en 2022 que ce festival de photographie de nature, animalière et humaine durera à Nasbinals, Aubrac, Marchastel, Saint-Urcize et Laguiole, avec 50 à 60 expositions gratuites.
Des photos qui causent de questions environnementales, de biodiversité, de climat, de la sixième extinction animale (vue à Visa !), de développement durable…
Alors pourquoi je présente ici ce festival si loin ? Ben parce que j’ai vu que pour financer le festival, l’organisation a eu l’idée de proposer une loterie avec 3 prix : 3 œuvres de Kyriakos Kaziras. Et ça me paraît une très bonne idée (même s’il est assez peu probable que j’aille admirer les expos). 10€ le ticket, pas de quoi rouméguer non plus !
La nuit du 12 (2022) de Dominik Moll avec Bastien Bouillon et Bouli Lanners était donc le film du dernier quiz. Excellent film policier, une histoire difficile, des acteur⋅rices excellent⋅es, bref un film à voir. Absolument.
Deux photos pour ce quiz d’un film pas récent du tout, qu’on n’a sans doute pas beaucoup vu à la télé, sauf récemment… L’acteur de profil dans la seconde est un indice, évidemment.
Pas de visa, Gacilly ou Aubrac mais Arles, Lectoure et Labruguière 🙂
merci pour ton conseil ciné et tes infos photo !!!
Lectoure demain ! 🙂
J’ai bcp aimé. Tu me diras !
cette vague au ralenti sur le site de Ray Collins…. absolument magnifique !
merci Manu ! biz
Oui, je vois que toi aussi tu aimes la mer. J’en profite pour caler ici une photo de Lucas, mon fils qui vit (aussi, comme Collins) en Australie.
https://lepassepartout.fr/wp-content/uploads/2022/10/Vague-Lucas.jpg
Un de mes fonds d’écran, ça va sans dire. 🙂