Capteur #184

Un capteur d’opinions, et de photos toujours évidemment. Plus un nouveau quiz, le précédent n’ayant pas eu de succès.

smartphones au parc - cc by-sa manu'pintor - fév.22
smartphones au parc – cc by-sa manu’pintor – fév.22

Il existe deux sortes de photographes : ceux qui conçoivent les images et ceux qui les prennent. Les premiers travaillent dans des studios. Pour les seconds, le studio est le monde….. Pour eux, l’ordinaire n’existe pas : chaque chose de la vie est une source d’inspiration.

On se doute que Ernst Haas, l’auteur de cette citation, n’était pas un photographe de studio… D’ailleurs, je ne connais pas de photos d’Haas qui ne soient pas prises “en situation”, même dans ses portraits.

[wpdiscuz-feedback id=”bb25a41zu4″ question=”Une opinion sur cette affirmation de Ernst Haas ?” opened=”0″]Si le sens de la citation tend à créer une dichotomie entre photographe de studio et photographe de terrain, rien n’empêche de pratiquer les deux, c’est souvent le cas. Le “studio” impose des équipements spécifiques que le photographe de terrain s’épargne, je parle d’éclairage, de mise en scène avec des fonds, etc.[/wpdiscuz-feedback]

Mais au delà, ne nous y trompons pas, il arrive souvent au photographe de terrain de concevoir et composer une photo, par le point de vue, le cadrage, la focale, la vitesse d’obturation, la profondeur de champ, etc. Voire même d’attendre le moment de déclencher, parfois longtemps.

Ξ Mike Goldwater a commencé jeune à pratiquer la photographie, avec un projet de longue haleine entre 1970 et 1980 : une série photographique dans le métro londonien. À 19 ans donc, il parcourait le “tube” sans destination précise sinon la sienne, prendre des photos avec un Nikkormat FTn, puis aussi un vieux Leica M2.

Oxford Circus, 1979 - © Mike Golwater
Oxford Circus, 1979 – © Mike Golwater

Un livre (en anglais) nous montre sur 128 pages ce travail, qui selon lui-même présente un phase de sa vie durant laquelle il a “vécu le métro comme un terrain d’entraînement photographique plus que comme un terrain de jeu. J’apprenais mon métier, à la recherche de moments intéressants.”

Mike Goldwater - London underground 1970-1980Était-il plus facile dans les années 70-80 de photographier dans un métro, dans le métro de Londres ? Apparemment pas tant que ça, selon ce qu’il en dit lui-même. Les londonien⋅e⋅s, usager⋅e⋅s ou employé⋅e⋅s du métro à l’époque semblaient avoir un comportement semblable à celui qu’on peut éventuellement constater de nos jours. Des sourires, des refus, des “staffs” censeurs…
Pourtant ce n’était pas une règle générale pour les photographes européens à l’époque. Je ne dis pas qu’on pouvait faire n’importe quoi, non. Mais, j’ai des souvenirs de photos de rue (à Toulouse par exemple) dans les années 80-90 où les gens n’en avaient généralement rien à faire, à part quelques rares cas. Comme c’est encore le cas par exemple à New-York, encore que j’ai pu comprendre que ça change aussi par là-bas.

Je pense, je suis même convaincu que les (auto)prétendus réseaux sociaux, de par “le tout et n’importe quoi” que tout un chacun peut y balancer ont rendu les gens paranos, voire quelques fois hystériques sur la question de leur “droit à l’image”… dont ils ignorent plus que souvent un début de contenu (du-dit droit).

Qu’à cela ne tienne, ça ne fait que pimenter un peu plus la prise de photo de rue, et force un peu le photographe à, lui, faire un peu d’effort pour se renseigner et comprendre les législations en la matière en France (et ailleurs s’il voyage à l’étranger !) de sorte de savoir ce qu’il peut et ne peut pas faire ou dire à celle ou celui qui l’agresse (car c’est souvent sur ce mode-là que ça se passe),  parce qu’elle ou il a été visé par un appareil photo.
La ou le même qui étale peut-être sa vie privée en long et en large sur fakebooth ou autre connerie du genre, photos personnelles comprises.

Ξ Un article du blog L’intervalle de Fabien Ribery, “Le visage comme plurivers, par Gilles Pandel, photographe” a retenu mon attention par ses photos N&B bien contrastées, j’y suis sensible.

Je suis donc allé voir sur le site de Gilles Pandel, manière d’en savoir plus au delà du bouquin que Fabien Ribery présente.

Et là…

Affiche exposition Gilles Pandel "Ce que je vis"Les toulousain⋅e⋅s ne peuvent que percuter en lisant les noms de lieux d’expo.

[wpdiscuz-feedback id=”25wb6mjw16″ question=”Tu étais au courant ?” opened=”0″]Je serais un peu curieux de savoir si au moins l’un⋅e des lecteur⋅rice⋅s des capteurs était au courant de cette exposition en septembre et octobre dernier.[/wpdiscuz-feedback]

[wpdiscuz-feedback id=”sy3q8vvl2n” question=”Un ou plusieurs liens de sites web qui annoncent les expos photos sur Toulouse et la région ?” opened=”0″]Parce que s’il faut compter sur l’agenda culturel de Toulouse pour avoir des informations !… Misère. Si quelqu’un a des suggestions en la matière, je suis  preneur ! [/wpdiscuz-feedback]

Hors fakebooth et autres pièges du genre, merci. 😆

Ξ Bon.

Personne n’a reconnu Vittorio Gassman dans Le Fanfaron (1962) de Dino Risi avec Jean-Louis Trintignan (dans sa période italienne…) ?

Une pure comédie à l’italienne, rocambolesque à souhait, un road movie sous le soleil de la côte Tyrrhénienne, entre Rome et la Toscane.

On remonte encore de quelques années pour l’action, mais pour un film réalisé assez récemment. Là aussi reconnaître l’acteur de face (plus facile que celui de dos dont le reflet dans le miroir est flou) devrait aider.

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9 commentaires sur “Capteur #184

  1. Chochon says:

    oui j’ai vi l’expo à l’université JJ. Pour ma part peu sensible même si sa démarche est intéressante

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    1. manu' says:

      Oui, peut-être éventuellement mais sans voir ni même savoir qu’il y a une expo… difficile de se faire une opinion en “réel”, devant les photos.

      N’y a-t-il pas dans une ville comme Toulouse (et la région) un genre de clutch où on pourrait savoir ce qu’il y a à voir dans le secteur ? (on n’y trouve que l’expo de Photon, à cet instant)

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  2. Chochon Arnaud says:

    Interressant ton analyse sur la photo de rue que je partage ! Je m’y pique en ce moment et j’ai du déminer des situations très compliquées. aie aie aie … sujet en argentique donc viseur à l’oeil obligatoire… sinon j’aurais pris mon Fuji digital qui a un écran orientable bien pratique pour la photo de rue car bcp – “agressif”… Bref tout un sujet là encore à discuter autour d’une bière 🙂

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  3. Karine says:

    Fabien / Franck Ribéry … rire !!
    Merci merci Manu pour tout, quelles découvertes encore…. !
    côté quizz, je lâche l’affaire, trop dur !!
    Bizz
    (j’adore ta photo des rails de verres suspendus avc plafond peint d’anges… ct où ?…)

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    1. manu' says:

      Oups, merci Karine pour la coquille ! 😀

      J’ai pris la photo dont tu parles, la part de anges comme je l’ai intitulée, dans la Pensão Amor à Lisbonne, en 2013. Le plateau d’un des bars de l’établissement est une glace où se reflète le plafond avec, donc, le râtelier et les verres.

      Tu peux le voir aussi ici. 😉

      C’est évidemment un endroit très très branché sur Lisbonne, mais dans l’après-midi c’est très calme.

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    2. manu' says:

      Un indice alors pour le quiz… Le titre du film est le nom d’un magazine américain très connu qui a misé sur l’image, le photojournalisme, et qui a permis de percer à de nombreux photographes, parmi les plus réputés. Il a disparu il y a 50 ans.

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