Capteur #215

Le questionnaire encore un peu, mais je laisse déjà filtrer quelques réponses, un peu de presse (IA inside, tiens donc !), une photographe documentaire et l’expo à venir à Lectoure.

Encore merci à celles et ceux qui ont complété mon petit questionnaire.
On n’en est pas encore à la moitié des abonné⋅es, c’est déjà un score, mais je laisse encore un peu de temps aux retardataires. Et sinon, ce sera la deadline du 31 mars.

Cependant, juste quelques bribes sur les retours enregistrés jusqu’alors. Déjà, comme vous le voyez ici à droite, le dernier bloc vous dit ce que vous êtes en train de lire. C’est vrai que pour qui navigue d’un capteur à l’autre, difficile de savoir où on en est. 😉 

Autre suggestion, présenter des photographes d’ici (au sens autour de Toulouse, voire plus loin), soit que je les connais, soit que je les rencontre pour en parler ensuite. Ça me paraît difficile, au delà du travail que ça implique, sans parler que je ne m’en considère pas particulièrement habilité. N’oublions pas le sous-titre de ce site : “Pour ce qu’il en dit”.
Quand je relais ici des informations sur des photographes, c’est qu’i⋅elles ont retenu mon attention et, à part rares exceptions, que je ne les connais pas personnellement. En effet, si je relais un⋅e-tel⋅le parmi celles et ceux que je connais ou rencontre, alors pourquoi ne le ferais-je pas pour tel ou telle autre. Et ça devient une contrainte, ce n’est pas ce que je cherche, plutôt l’inverse. Et je souhaite continuer de me faire payer un coup quand je rencontre mes ami⋅es photographes ! 😛 

En revanche, et à l’instar de cette expérimentation du capteur #108 dans lequel “Anonyme Bis”, fervente lectrice, avait pris la plume pour parler, fort bien, de l’émotion qu’avait suscité une photographie du hongrois Nicolàs Muller, merci à elle, je peux tout à fait ouvrir ces capteurs à qui voudrait s’exprimer. 

Ou plus simplement, éventuellement relayer ici un lien vers les sites Web de ces auteur⋅rices photographes, avec un petit texte qui me serait communiqué. Et bien entendu avec la même chose en retour… Jusqu’alors je ne crois pas que ça ait été pourtant beaucoup fait, je mets ça sur le compte d’une mauvaise connaissance des bonnes pratiques sur le Web ! 🙄 

Hop on revient à nos moutons, et le dernier OPENEYE est paru. Comme toujours plein de choses très différentes pour tous les goûts.

Et devine quoi !?

On y cause IA. Évidemment. Une interview d’un directeur de création dans la publicité qui crée par IA. On ne s’attend pas à ce qu’il casse son business…

C’est un raz de marée et contrairement à ce qu’on veut croire, pour certain⋅es du moins, ce n’est pas une révolution de l’ordre de Gutenberg ou même d’Internet, c’est beaucoup plus profond et surtout rapide.
Il aura fallu quelques siècles à l’imprimerie ou quelques décennies à Internet pour se déployer et devenir incontournables, pour ne pas dire indispensables, je ne serai pas surpris que d’ici quelques mois, pas plus, l’humanité soit submergée d’IA dans quelque domaine que ce soit. On s’y fera. Ou pas mais alors il s’agira d’être particulièrement créatif⋅ve ! 😆 

Y compris donc la photographie, tout petit secteur concerné par la lame de fond.

Quand le⋅a professionnel⋅le de la photo se verra demandé⋅e de prouver que ses photos sont bien réalisées par elle ou lui et non pas une IA, c’est que ça sera déjà trop tard pour elle ou lui.

Après, je ne suis pas super fan de ce que “produit” l’interviewé, mais c’est une question de goût, et ses derniers propos de l’interview me font sourire. À quand l’IA qui suggérera elle-même les prompts (invites en français) ?

Mais attention, pour couper court à un discours qui tenterait de me faire passer pour réactionnaire sur ce coup, je rassure mes lecteur⋅rices : oui, nous n’y échapperons pas et nous ferons avec et oui, ça voudra dire des changements assez profonds dans nos sociétés, car l’IA est déjà mise à toutes les sauces jusque dans des secteurs dont le commun des mortels n’a pas encore un début d’idée, et ce pour le meilleur comme pour le pire. C’est sur ce second point que je m’inquiète un peu, notamment par rapport à l’extraordinaire capacité de contrôle que cette techno permet.
Se poser des questions en cherchant à prendre de la distance par rapport aux événements me paraît une attitude saine.

Pour le reste, je continue à faire des photos avec mon œil. 🙂 

Aga Szydlik est une photojournaliste documentaire basée aux États-Unis. Ses photos adressent la conservation et la préservation des sites du patrimoine, des tribus indigènes et de leurs rituel, avec ce qu’il faut d’engagement pour les droits de l’homme et les efforts de conservation.

Beaucoup de photos sur son site, j’ai surtout consulté celles de la rubriques “Tribes and Travel” (Tribus et Voyage).

À partir de la fin de ce mois de février et jusqu’au 7 mai, on trouvera à Lectoure l’exposition Tierra Magica de Yannick Cormier.

L’exposition Tierra Mágica est une plongée dans les rituels et les mascarades du Nord-Ouest de l’Espagne et du Portugal. Le photographe Yannick Cormier invite les spectateurs aux frontières du visible et de l’invisible à travers des traditions venues de temps anciens, rappelant le lien indéfectible de l’homme à la nature : « Ainsi surgit l’homme sauvage au sein du paganisme moderne comme pour symboliser la renaissance de la nature émergeant de l’hiver. » Mais ce parcours parmi les liesses carnavalesques témoigne aussi de formes de résistance : transgression de l’ordre social établi, contestation politique pendant la période franquiste, et aujourd’hui, opposition à l’uniformisation imposée par nos modes de vie contemporains.