Capteur #199

Ho ho !… dernier capteur avant le changement de centaine, lustucru ?

Du street art, des expos toulousaines et une opinion sur la situation de plus en plus difficile des photographes pro. Et un autre quiz, tiens !

tutti est - cc by-sa manu'pintor - juil.22
tutti est – cc by-sa manu’pintor – juil.22

On ne fait pas une photographie uniquement avec un appareil photo. On donne à l’acte photographique toutes les images qu’on a vues, les livres qu’on a lus, la musique qu’on a entendue, les gens qu’on a aimés.”

Ansel Adams

 

Revenons à @La Dactylo de l’image en 1ère, et ses nombreuses citations. Évidemment le⋅a photographe de notre temps aura souri à la lecture de ce tag qu’on trouve à Sète en sortant du Centre Photographique Documentaire.

Et bien sûr la street artiste “La Dactylo” a plus d’un tag à son actif, on en trouve ici et là un peu partout en France (et ailleurs peut-être ?) et on pense bien sûr à feue Miss.Tic. ou encore Petite Poissonne. Et ça fait du bien de voir que cet esprit est toujours là et qu’il continue de s’exprimer dans les rues !

La Dactylo a bien sûr son instagram (que je ne relaierai pas ici, tu sais pourquoi… 😡 non ?! lis plus loin tiens), mais dans une interview de juillet 21 on peut en savoir un peu plus sur qui elle est, et dans quel esprit elle réalise son œuvre.

Parce que, quand même, rares sont devenues les occasions de se poiler dans la rue… 😀

Après les festivals en veux-tu en voilà des précédents capteurs, mais qui imposent de faire des kilomètres…, n’oublions pas qu’il y a tout de même des lieux d’exposition dans le coin !

Au Château d’Eau à Toulouse, bien sûr, avec une exposition collective Des oiseaux, qui réunit douze photographes de renommée internationale. Jusqu’au 21 août.
Pas encore vue… À voir ?

À Photon aussi, avec le coup de cœur Photon des Boutographies : La profondeur des roches de Guillaume Amat. Jusqu’au 12 septembre. Pas encore vue non plus.

Une photo, ça se paie ! c’est le mot d’ordre d’une campagne orchestrée par des organisations professionnelles et associatives de photographes, relayée par Libé le 30 juin dernier.

Mais qu’est-ce qui se passe-t-il ?!

Rien de bien nouveau, malheureusement : c’est (encore plus) la crise dans le milieu pro de la photo (et vidéo), des revenus en nette baisse, c’est la dèche.
Et pourquoi me direz-vous ? La faute aux institutions et médias qui tapent allègrement dans les microstocks et autres banques d’images, offrant un grand nombre de photographies à très bas prix (voire gratuites).

Mais que fait donc la police ? Elle, rien, mais ça n’étonne personne. Les politiques ? Elles et ils tergiversent, ça non plus ça n’étonne personne, et quand i⋅elles pondent des décrets, leur application… enfin tu vois quoi…

En passant, oui les microstocks sont là depuis un bon moment déjà, et les autres banques d’images c’est qui, c’est quoi ? Il faut lire le rapport sur le financement de la production et de la diffusion d’œuvres photographiques pour en savoir un peu plus que l’article.

On y découvre donc des “banques d’images gratuites et libres fonctionnant à partir des licences Creative Commons (Pixabay, Pexels, Unsplash, par exemple) et des banques d’images payantes (Shutterstock, iStock by Getty, Adobe Stock, par exemple)”.
OK, je ne saurais pas dire si la répartition images sous CC / banques payantes va à l’avantage des CC, mais une chose est sûre, les auteurs qui, comme moi, mettent leurs photos sous licences CC, le font délibérément et ne se plaindront sûrement pas de la diffusion (même gratuite) de celles-ci. De là à dire que leurs auteurs feraient de l’ombre aux pros, ça me paraît un peu fort de café, et la cible me semble un peu trop facile pour être honnête.

Mais bon, justement, la lecture du-dit rapport permet d’en savoir un peu plus qu’un article éventuellement partial et/ou réducteur et de voir qu’on y cause aussi de plateformes de partage de contenus dont on lit alors qu’elles “sont principalement des sites de partage et des réseaux sociaux qui ont tous une fonctionnalité de partage de photos (Flickr, Instagram ou même Facebook et Twitter, par exemple) […]”

Ah tiens !?… Et ensuite ça cause de sites de référencement et d’indexation en précisant que “Google Images constitue ainsi une banque d’images mondiale en concurrence de fait avec les sites des agences photographiques, sans pour autant verser de droits d’auteur dans la mesure où techniquement, elle se contente de référencer des images et non de les exploiter ou de les communiquer au public.”

En attendant, ces plateformes se portent plutôt bien, elles !!! Juste parmi les entreprises les plus riches au monde en 2022, sans qu’aucun de ses utilisateurs n’aient jamais rien payé, balaise non ?!
Comme on dit dans le milieu du Libre “quand on n’est pas le client, on est le produit”… Y’en a à qui ça convient.

Et quelque part, le paradoxe n’est-il pas aussi un peu que ces mêmes photographes qui s’enfoncent dans la précarité, comme tant d’autres secteurs…, font eux-mêmes le jeu pervers des plateformes de partages précitées et d’autres encore (mais tu comprends, si t’es pas sur fakebooth t’existes pas ! ah non c’est vrai ça c’est mort, maintenant faut être sur insta ! 😆 ) et, de fait, contribuent au déclin de leur condition…

J’abrège tout de suite le suspens du précédent quiz, il s’agissait de Compétition Officielle (2021) de Mariano Cohn et Gastón Duprat avec Antonio Banderas, Penélope Cruz et Oscar Martínez.

Pour qui n’en aurait pas encore pris conscience, il est de nouveau possible d’aller au cinéma ! Peut-être pas attendre que les petits cinés du coin ferment, faute de spectateurs qui ne reviennent plus après les sanctions sanitaires dont ils auront fait les frais comme nous, et qu’il ne reste que de gros complexes à blockbusters ? J’dis ça… Non parce que “c’était mieux avant, patati patata” ça va un peu, à m’ment donné.

Allez un autre quiz pas fastoche, j’y peux rien, c’est des films que je regarde quand même. Tilda Swinton, entre autres…

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2 commentaires sur “Capteur #199

  1. Jacques says:

    Merci pour ton analyse,”Et quelque part, le paradoxe n’est-il pas aussi un peu que ces mêmes photographes qui s’enfoncent dans la précarité, comme tant d’autres secteurs…, font eux-mêmes le jeu pervers des plateformes de partages précitées et d’autres encore (mais tu comprends, si t’es pas sur fakebooth t’existes pas ! ah non c’est vrai ça c’est mort, maintenant faut être sur insta ! et, de fait, contribuent au déclin de leur condition…”
    En effet, c’est ballot !

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