Capteur #187

Un capteur assez dans l’actualité pas folichonne, d’accord, des choses à voir, à écouter, à lire. Et un nouveau quiz !

cc by-sa manu'pintor - déc.20
cc by-sa manu’pintor – déc.20

Elle [la photographie] ne devrait jamais ressembler à une peinture dans laquelle l’artiste peut atteindre la perfection. Elle n’a pas besoin d’être parfaite, cela la tuerait.

Leonard Freed

Et comme on en cause, je suis aller (re?)voir ce que Leonard Freed faisait.

New-Yorkais de Brooklyn, il se destine d’abord à la peinture mais se découvre une passion pour la photographie lors d’un séjour aux Pays-Bas. Après d’autres voyages en Europe et Afrique du Nord, il retourne à NYC pour apprendre la photo avec Alex Brodovitch, directeur du très réputé magazine Harper’s Bazaar. Par la suite, il réalise des séries aux États-Unis, en Israël et se fait surtout connaître en suivant le mouvement pour les Droits Civiques aux US, suivant alors Martin Luther King. Le livre Black In White America en témoigne. Il rejoint Magnum en 1972.

 Couverture du livre Black In White America - Leonard Freed

Qui n’a jamais vécu cette scène ?

C’est un événement privé de n’importe quel type entre ami⋅es, voire au travail, et quelqu’un prend des photos, par exemple avec son smartphone, et zou c’est envoyé sur un “réseau social”… Mais bon, personne ne t’a demandé si tu étais d’accord avec le fait que tu sois pris⋅e en photo ni sur cette diffusion, que tu apprécies ou détestes le-dit réseau sociale…

Ton image est donc diffusée sur un site Web sans ton consentement, et ça te pose problème pour quelque raison que ce soit qui t’appartient, et sur laquelle tu n’as aucune justification à donner, à quiconque.

Bien sûr, tu sais qu’il y a une chance sur deux que si tu demandes que la ou les photos sur lesquelles tu apparais (*) soient immédiatement retirées du-dit réseau social, ça risque de pas super bien se passer. C’est pourtant tout à fait normal et légitime. Certaines fois, on cherchera même à te faire culpabiliser. Tu fais alors bien de tenir ta position et…

Au final, tu peux aussi informer (parce que “rappeler” je doute que ce soit le terme…) que :

Photographier ou filmer une personne dans un lieu privé ou transmettre son image, sans son accord, est sanctionné d’un an d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende.

Publier la photo ou la vidéo sans l’accord de la personne est sanctionné d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende.

Chaque mot à son importance dans les articles de loi, et une (courte) lecture attentive de cet article du droit français permet d’éviter de faire n’importe quoi.

(*) savoir que le droit à l’image concerne aussi les biens de la personne…

Il y a quelques capteurs j’évoquais le dernier 100 photos pour la liberté de la presse de RSF sur Patrick Chauvel et, donc de fait, le photojournalisme de guerre.

Et oui c’est encore la guerre, une fois encore. Et encore une fois des photojournalistes vont au charbon. Depuis que la photo existe, des photographes y sont allé⋅es et leurs photos racontent ces horreurs. Quelle fascination tout de même, de la part d’hommes et de femmes à aller au feu avec un appareil, et de celles et ceux qui regardent éberlué⋅es, révolté⋅es, ou effondré⋅es leurs photos mais qui, comme des 10aines de milliers de visiteurs de Visa pour l’Image, y reviennent…

Cette fois-ci la parole est à Laurence Geai, photojournaliste de l’agence MYOP qui couvre également des guerres. Un podcast de France Culture dans l’émission Les Chemins de la philosophie par Adèle Van Reeth. Près d’une heure d’entretien avec cette jeune photographe qui en sait déjà long…

Désolé pour les trente premières secondes de pub pourrie, je n’ai pas trouvé comment nous en dispenser…

  Et pour rester dans le ton, mais avec une connotation historique, cet article Raconter la guerre, documenter les crimes sur le site Meta Media, par Hervé Brusini, Président du Prix Albert Londres, ancien rédacteur-en-chef de France Télévisions.

Partant de la situation actuelle, la guerre en Ukraine, l’auteur revient sur l’historique du récit des guerres (depuis l’antiquité) puis plus spécifiquement des images fixes ou animées et ce qu’elles racontent, ce qu’elles montrent, mais aussi la censure, mais aussi l’utilisation à charge contre les criminels de guerre qui en est faite, pour finir sur cette phrase, dont plusieurs exemples sont là pour l’étayer… (la célèbre photo de Nick Ut au Viêt Nam pour ne parler que d’une)

Montrer, raconter la guerre deviendrait alors une arme contre la guerre.

Un arme, oui sans doute, mais pas suffisante pour empêcher les nouvelles guerres…

Nouveau quiz ciné/photo, un film bien moins connu que son réalisateur.

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5 commentaires sur “Capteur #187

    1. manu' says:

      Bien tenté, Denis… mais non c’est pas Blow out avec Travolta en preneur de sons. L’acteur sur la photo est Kurt Russel, de la même génération…
      En revanche le réalisateur est beaucoup beaucoup plus jeune que De Palma (et même un peu plus jeune que moi, tiens…).
      Et beaucoup plus “destroy”.

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